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 we need a little heart hope (evey)

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Taryn Abberline
Taryn Abberline
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MessageSujet: we need a little heart hope (evey)   we need a little heart hope (evey) EmptyMar 6 Déc - 6:10

we need a little heart hope
EVEY & TARYN
they're building towers that are high enough to see the clouds but it don't bother me. the elevators working overtime up and down, yet it don't bother me. cause i need something more than everything, a higher self deep within.

Ils ont dit que ça prendrait encore quelques jours pour ta jambe, peut-être même une ou deux semaines avant que tu ne puisses mettre du poids sur ta jambe. Les changements de bandages sont encore fréquents, mais si au départ ils étaient changés quatre fois par jour, les bandages ne sont changés maintenant qu’en début et en fin de journée alors tu imagines que c’est plutôt bon signe pour ta guérison. Si tu as eu droit à certains médicaments à ton arrivée, ils ont rapidement arrêter de t’en donner, la douleur se faisant ressentir pratiquement en permanence. Ta tolérance étant plutôt basse, tu évites la plus grande majorité des mouvements, demandant constamment de l’aide pour le petit, mais avec les journées qui passent et ta guérison qui se fait plus lente que tu ne l’aurais voulu, tu te retrouves un peu forcée de prendre sur toi même si ça fait mal. Alors c’est ce que tu fais, même si ça t’arrache constamment des grimaces et des grincements et des plaintes pour tout et puis pour rien. Colin, il t’a apporté des béquilles. Il te dit que ce serait sûrement bon que tu recommences à marcher le plus vite possible, pour ne pas atrophier les muscles de ta jambe. Tu sais qu’il a raison, mais tu ne peux t’empêcher de l’envoyer promener chaque fois qu’il te fait un commentaire parce que c’est ce qu’il y a de plus simple à faire. Ça ne demande aucun effort de l’envoyer se promener alors que de te lever et de marcher malgré le mal qui te tiraille, tu sais que c’est exigeant, bien plus exigeant. Tu essayes pourtant, quand il n’est pas là. Les béquilles, elles sont seulement à cinq pas de ton lit, tu le sais, tu les as calculé dans tes nombreuses tentatives. Et jamais cinq pas n’ont été aussi difficiles pour toi. Tu es même tombée une fois, t’arrachant un long cri de douleurs alors que ta jambe suivait à peine le mouvement. Mais puisque tu attends toujours d’être toute seule – tu en profites quand Colin va manger et qu’il apporte le bébé avec lui – retourner dans ton lit s’était avéré encore plus douloureux que d’en sortir. Ça faisait déjà trois jours de ça et depuis, tu n’avais pas envie de réessayer. Pas envie de te relever, pas envie de tomber à nouveau, pas envie d’avoir plus mal que nécessaire.  Mais si tu arrêtais soudainement d’avancer, comment est-ce que tu étais censée survivre après ça?

Quand tu te réveilles, t’es seule – encore. Une nouveauté depuis que vous êtes arrivés à Fernley. Si Colin et toi avez passés les derniers mois toujours ensemble, l’un derrière l’autre a s’assurer de ne manquer de rien, à survivre à deux, depuis que vous êtes au camp, tu as presque l’impression que vous passez plus de temps séparés qu’ensemble. Et c’est difficile de dire si c’est seulement dans ta tête ou non. Difficile de dire qu’est-ce qui en est la cause aussi. Est-ce que c’est le fait que vous n’êtes plus seuls, que vous pouvez finalement interagir avec d’autres humains après tout ce temps? Est-ce que c’est parce que tu es blessée et donc condamnée à un temps entre les quatre murs de « votre chambre »? Ou bien est-ce que c’est parce qu’il est confus? Que les idées qu’il a de toi, que les sentiments qu’il éprouve pour toi, c’est plus aussi concret que ça ne l’était auparavant, avant l’attaque? Tu essayes le plus possible de ne pas te perdre dans ces idées, dans ces pensées, mais quand cette solitude te rattrape une fois de plus, c’est dur pour toi de chasser ce qui te vient si naturellement. Peut-être que c’est pour cette raison que tu te tournes, difficilement dans le lit, prenant le temps de t’asseoir. T’es presque surprise d’apercevoir Elliot endormi dans son petit lit, mais tu en assumes que ça doit être environ le milieu de l’après-midi et que c’était l’heure de sa sieste. Sur ce qui était autrefois un présentoir à vêtements, tu aperçois le porte-bébé que Colin a trouvé dans une ancienne boutique de maternité du centre commercial. Tu te dis que si tu parviens à te lever et à te rendre à tes béquilles, tu pourrais peut-être tenter d’installer Elliot dans le porte-bébé, et te rendre à la cantine manger un petit quelque chose. Colin a pris l’habitude de t’apporter un petit quelque chose en début de soirée, mais tu ressens déjà la faim et puis tu te dis que ça lui ferait sûrement plaisir, de te voir à l’extérieur de votre chambre. Tu prends une grande respiration et puis tu te lances, ton équilibre précaire, mais tu parviens à te rendre à tes béquilles sans accident. Tu te positionnes, et tu refais le chemin inverse pour attraper le porte-bébé que tu installes maladroitement avant de te pencher pour ramasser le bambin toujours endormi. Tu te rassois doucement sur le lit, positionne le bébé dans cette position kangourou avant de lâcher un long soupir et de te relever, plus facilement cette fois avec l’aide de tes béquilles. Il y a un sourire qui traverse ton visage, fière d’être debout. Fière de pouvoir bouger ne serait-ce qu’un peu. Tu ne sais pas si le chemin est long avant de parvenir à la cantine, mais tu te retrouves au milieu du centre d’achat, avançant tranquillement, le poids du bébé ralentissant un peu ta cadence en béquille, mais ton équilibre est plutôt bon. Tu croises quelques visages, mais aucun que tu ne connais alors que tu offres des sourires timides et là, sans recevoir beaucoup d’attention en retour. T’es qu’une gamine blessée traînant un bébé après tout. Puis tu aperçois ce que tu devines être la cantine, ou plutôt une ancienne aire de restauration. Excitée à l’idée d’être si près du but, tu accélères le pas, et juste au moment où tu penses que tu étais en parfait contrôle, tu sens une de tes béquilles qui tombent à tes côtés, te forçant à mettre tout ton poids sur l’autre béquille, rendant ton équilibre beaucoup moins certain. « Merde, merde, merde. » Les mots sont sifflés entre tes dents, alors que tu te retrouves un peu mal prise, incapable d’avancer plus, mais incapable de te pencher pour ramasser ta béquille. Une fois de plus, tu te retrouves à dépendre de l’aide que les autres veulent bien te donner.

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Evey Griffin
Evey Griffin
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MessageSujet: Re: we need a little heart hope (evey)   we need a little heart hope (evey) EmptyDim 1 Jan - 17:41

we are all helpless to the song.
taryn abberline & Evey Griffin
is it any wonder, cue the thunder it's raining on me this is getting frightening, there's the lightning striking the trees, fire in the sky. please before they take me, come and shake me out of this dream, find myself alone and chilled to the bones inside of me, fire in the sky.

Evey était arrivée au camp de Fernley depuis quelques semaines maintenant. Elle en était évidemment soulagée. Le monde extérieur n’était pas fait pour elle, elle ne pouvait pas nier cette évidence. Elle avait fait confiance aux mauvaises personnes, elle en avait payé le prix et y avait fort à parier que si Jaxon n’avait pas été à ses côtés depuis qu’il l’avait libérée de ce camp de timbrés, elle se serait faite avoir une seconde fois et peut-être que là, elle aurait eu moins de chance. Elle était naïve Evey, elle était cette éternelle optimiste qui avait bien du mal à voir le mal autour d’elle et si ça avait toujours été un défaut dans son quotidien avant ça, c’était à présent quelque chose qui pourrait éventuellement lui couter la vie, dans cet univers-là, obscur et peuplé de tout un tas de gens mauvais qui prenaient avantage de cette situation pour blesser les gens comme elle. En plus de ça, dehors, il y avait les rôdeurs et Evey, elle ne savait évidemment pas se servir d’une arme. Elle n’avait jamais appris, elle n’en avait jamais vu l’intérêt et maintenant ça lui faisait plus peur qu’autre chose, alors, c’était encore une bonne chose pour elle, qu’elle reste bien sagement entre les murs du camp, sans aller chercher le danger plus loin, parce qu’évidemment, le danger, ce n’était pas son truc. Elle pouvait l’admettre dans le moindre souci, la petite blonde, si elle était encore en vie aujourd’hui, malgré le chaos environnant, ce n’était pas grâce à son instinct de survie particulièrement développé ou grâce à une quelconque force ; non sa survie, elle ne la devait qu’à ceux autour d’elle qui s’étaient donnés la peine de la protéger pour qu’elle arrive en un seul morceau à Fernley. Elle devait sa survie à Melvin, qui l’avait fait sortir de Los Angeles et qui l’avait aidée, jusqu’à ce qu’elle fiche tout en l’air, puis à Jax, qui l’avait ramenée ici, mais toute seule, elle serait morte depuis longtemps.

Maintenant qu’elle était ici à Fernley, elle se sentait rassurée, elle aimait la sensation de ne plus avoir à regarder partout autour d’elle à longueur de temps pour être sûre que rien ni personne ne décide de s’en prendre à elle. Elle aimait la sécurité qui régnait entre les murs de Fernley. Peut-être que ça ne faisait qu’augmenter cette confiance aveugle qu’elle avait pour tout le monde et n’importe qui, mais au moins, elle avait l’impression d’avoir au moins un semblant de vie normale et après tout ce qu’elle avait traversé pour trouver ça, elle en était bien évidemment heureuse. Elle voulait croire que ce camp ne tomberait jamais et qu’elle y serait toujours en sécurité, elle voulait aussi croire que tout ça, ce n’était pas la fin du monde et qu’au contraire, les choses finiraient par s’arranger et que le monde reprendrait son cours, comme avant, que la vie serait de nouveau simple et qu’on ne craindrait plus la mort qui rôdait à tous les coins de rues. Peut-être qu’elle était idiote ou juste vraiment trop naïve de penser comme ça, mais fallait avouer qu’au moins, ça lui donnait une bonne raison de continuer à se battre et à survivre du mieux qu’elle le pouvait, parce que franchement, si le monde était fini et qu’il était voué à rester comme ça jusqu’à ce que le dernier humain ne meurt, est-ce que ça valait la peine de survivre ? C’était une question qu’elle se posait parfois Evey et ça la confortait dans sa façon de concevoir les choses. Tout finirait par s’arranger. Ça avait déjà commencé, pour elle en tout cas, alors que depuis qu’elle était à Fernley, elle pouvait dire sans problème que les choses étaient moins compliquées pour elle. Elle était de nouveau derrière les fourneaux à faire de son mieux pour cuisiner quelques repas potables avec ce qu’elle avait sous la main et parfois, on lui apportait même de quoi faire des cupcakes, et y avait rien au monde qu’elle aimait plus cuisiner que les cupcakes ; ce n’était pas pour rien qu’elle avait été pâtissière avant l’apocalypse.

Ce n’était ni la cuisine de son petit appartement à Los Angeles, ni celle de la pâtisserie dans laquelle elle avait travaillé avec Melvin avant que le monde ne s’effondre, mais c’était déjà bien et ça la rassurait de passer de nouveau une grande partie de ses journées enfermée là-dedans, en compagnie de Melvin qui plus est, rien de mieux pour lui rappeler sa vie d’autrefois et lui prouver que rien n’était vraiment terminé. Elle avait été occupée à cuisinée depuis tôt le matin, une habitude qu’elle avait depuis des années maintenant, parce qu’évidemment, quand on travaille dans une pâtisserie, il faut se mettre au boulot très tôt le matin, et puis, comme on disait si bien : le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Alors, même ici à Fernley, ça ne la dérangeait pas d’être debout très tôt pour s’assurer que les premiers lever aient de quoi prendre un bon petit déj – ou au moins, aussi bon que possible, vu les moyens du bord. Elle y était déjà depuis un moment, quand enfin elle décida de prendre une petite pose. Elle délaissa son tablier dans un coin de la cuisine, avant de rejoindre le couloir, le sourire aux lèvres, comme à son habitude. Elle ne tarda pas à remarquer Taryn au loin, cette jeune femme qui avait rejoint le camp depuis peu, un bébé sous le bras et une méchante blessure à la jambe. Evey, elle avait toujours adoré les enfants, elle avait rêvé d’en avoir un jour, mais elle n’avait bien entendu jamais eue cette chance. Elle ne s’était jamais posée assez longtemps avec un homme pour ça ; enchainant les échecs en amour à une vitesse impressionnante. Voir un bébé, ici à Fernley ça ne pouvait que la réjouir et si Taryn avait besoin d’aide, elle pourrait toujours compter sur Evey. D’ailleurs, en la voyant lâcher sa béquille au loin, la blonde se précipita bien vite pour lui venir en aide. « Laisse-moi t’aider. » Qu’elle s’empressa de lui dire, alors qu’elle se baissait pour lui ramasser sa béquille et aussitôt, la lui replacer correctement pour qu’elle puisse retrouver son équilibre. « Tu vas bien ? » Qu’elle demanda, concernée, évidemment, pas l’état de la jeune femme. « Et toi ça va ? » Qu’elle adressa au bébé, avec cette voix typique qu’on utilisait quand on s’adressait à eux. « Il est trop mignon. » Qu’elle ne put s’empêcher de répliquer, quand bien même le gamin n’avait rien fait de particulier, mais c’était un bébé, alors c’était forcément trop mignon. « Tu allais à la cantine ? Tu as besoin d’aide ? »  Elle ne voulait pas s’imposer non plus Evey, on le lui avait parfois reprocher déjà, d’être un peu trop collante, alors elle faisait attention, mais elle n’avait pas envie de laisser Taryn se débrouiller toute seule, la pauvre femme méritait bien qu’on l’aide un peu et Evey, elle était toujours là pour ça.
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we need a little heart hope (evey)

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