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 the kids aren't alright (coryn)

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Taryn Abberline
Taryn Abberline
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MessageSujet: the kids aren't alright (coryn)   the kids aren't alright (coryn) EmptyMar 6 Déc - 4:57

the kids aren't alright
COLIN & TARYN
and with the black banners raised as the crooked smiles fade. former heroes who quit too late. just wanna fill up the trophy case again. and in the end, i'd do it all again. i think you're my best friend

Tu ne sais pas où tu es. C’est tout ce qui te vient en tête lorsque tu rouvres les yeux pour découvrir cet endroit qui ne te dit absolument rien. T’es couchée dans un lit et les murs autour de toi, ils n’ont absolument rien de familier. Malgré toi, tu commences à paniquer. Tu tentes de t’asseoir brusquement dans le lit, mais tu sens une douleur atroce dans ta jambe qui t’arrache un long grognement et qui te force à rester allonger. Plus les secondes passent, plus la panique augmente, moins tu comprends. Tu te forces à fermer les yeux pendant un moment, t’obligeant ainsi à te recentrer, te forçant un peu à reprendre tes esprits avant de te mettre à divaguer. Et tout de suite, tu sens ta respiration qui ralenti, ton rythme cardiaque qui diminue. Si tu oublies la douleur à la jambe, tu ne penses pas être blessée autre part. Tu as mal un peu partout, ce serait faux de dire autrement, mais tu sais que c’est temporaire. Tu as probablement des ecchymoses ici et là, rien de bien alarmant. Mais ta jambe, tu n’oses même pas regarder. Tu sens tes nerfs qui sont à vifs, tu te doutes qu’il y a probablement une coupure profonde ou quelque chose dans ce genre là. Alors tu essayes de te souvenir de ce qui s’est passé pour que tu te retrouves là aujourd’hui. Les images sont encore floues, mais plus les secondes passent, plus tu es en mesure de faire un peu de sens de la situation. Alors une fois que tu ouvres les yeux à nouveau, ton réflexe c’est de t’assurer que Colin et Elliot sont là aussi. Qu’ils vont bien. Que tu ne les as pas perdu de la même façon que tout le monde semble se perdre dans cette réalité. Et tu pousses un soupir de soulagement lorsque tu aperçois Colin couché dans un autre lit, poussé sur le mur opposé du tien. La première chose que tu remarques, ce sont les bandages autour de sa tête. Mais tu vois sa main sur son ventre qui monte et redescend lentement avec le rythme de sa respiration et tu sais alors qu’il respire, au moins. Vous êtes encore vivants. Tes yeux sont soudainement attirés par le petit lit qui prend place entre vous deux, les gigotements et les gazouillis de ce petit garçon qui demande un peu d’attention. Un sourire se pose sur tes lèvres. Vous avez survécu tous les trois à l’attaque, contre toute attente.

Tu entends Elliot qui fait des petits bruits de plus en plus fort et si tu te fies au peu que tu connais du bambin, tu penses qu’il est sur le point de se mettre à pleurer. Tu échappes un léger cri de douleur alors que tes mains attrapent le petit garçon qui lui te regarde avec ses grands yeux, curieux et intrigué comme chaque fois qu’il semble l’être lorsqu’il te regarde. Ça ne fait pas longtemps que vous l’avez trouvé, quelques jours tout au plus et tu ne peux t’empêcher de te demander s’il a réaliser le gamin, que t’es pas vraiment sa mère? Que Colin, il est pas vraiment son père? Tu te demandes s’il a vu les horreurs qui sont probablement arrivés à ses parents. Mais tu sais trop bien que toutes ses questions, elles demeureront éternellement sans réponse. Que les enfants de cet âge, ça ne se souvient pas. Ils sont influençables, malléables, ils s’adaptent au gré du vent et du temps et ils survivent comme ils peuvent à la main des grands. T’es pas encore convaincue que tu es la meilleure option de survie pour ce petit-être, mais t’as vraiment envie de croire que Colin et toi, vous pouvez être une famille, vous pouvez être une source de stabilité dans ce monde qui change de jour en jour. Tu ne sais pas ce que ça va donner encore, tu ne sais même pas si c’est réaliste de penser ainsi, mais t’as besoin de t’accrocher à quelque chose et ce bébé et Colin l’idée que vous puissiez être une famille malgré tout, c’est un peu tout ce qu’il te reste. La chaleur du bambin contre toi te fait du bien. Tu ne saurais pas l’expliquer, mais tu trouves qu’il a quelque chose d’inspirant, de rassurant le petit Elliot. Comme un espoir que tu n’osais pas émettre avant qu’il n’apparaisse soudainement dans vos vies. L’espoir d’une vie qui grandi dans ce chaos, malgré tout. Tes doigts jouent dans les petits cheveux fins du bambin alors que celui-ci se relaxe contre ton corps, et tu sais qu’avec ce peu d’attention, tu viens d’éviter une crise de larmes. Ton regard se tourne de nouveau vers Colin qui est encore endormi, peut-être même inconscient, tu ne sais pas trop. Tout ce dont tu te souviens, c’est les coups qu’il s’est pris à la tête. Tu te souviens vaguement avoir tenté de l’apporter, de le traîner lui d’un côté, le bébé de l’autre. Tu peux encore sentir une lame qui te transperce la jambe, ralentissant ta fuite. Pour le reste, c’est flou. Bien trop flou. Et comme toujours quand tu ne trouves pas les réponses à tes questions, tu as besoin que ton mari vienne remplir les trous. « Colin. Colin! » Ta voix est forte, ferme. T’as besoin qu’il se réveille. T’as besoin de t’assurer qu’il va bien, qu’il était seulement endormi, qu’il n’a pas subi de grandes blessures malgré les coups. Mais tu ne veux pas te mettre à crier non plus et alarmer Elliot, alors la prochaine chose que tu décides de faire, c’est de prendre l’oreiller encore sous ta tête et de le lancer sur le jeune homme. Ça semble le réveiller légèrement car tu vois son visage réagir à cette nouvelle menace – pas bien menaçante, on s’entend. « Colin, réveille-toi. J’crois qu’on est à Fernley. » Ton regard bouge encore autour de toi. Cette pièce  réaménagé en chambre, elle ressemble un peu à une boutique au premier coup d’oeil. Fernley. Un semblant de société. Peut-être un semblant de vie finalement, pour vous aussi.

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Colin Abberline
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MessageSujet: Re: the kids aren't alright (coryn)   the kids aren't alright (coryn) EmptyMar 6 Déc - 23:53

the kids aren't alright
COLIN & TARYN
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« Colin. Colin! » Tu entends cette voix au loin, sans pourtant parvenir à répondre. Tout ce que tu sais, c'est que la fatigue l'emporte sur ta volonté. Tes paupières te semblent bien trop lourdes en ce moment. Tu es au chaud. Et inconsciemment, tu sais que tu es sur un matelas, en sécurité. Tu ne te rends même pas comptes que tu es à Fernley, encore dans un demi sommeil incontrôlé. Tu as l'impression d'être chez toi, à la Nouvelle-Orléans, dans cette maison que vous veniez d'acheter. Tu t'attends à ce que Taryn t'apporte un café chaud, peut-être même avec un croissant acheté à la boulangerie du coin. Il y en avait une juste dans la rue parallèle après tout. Et parfois, le dimanche matin, c'était comme ça qu'elle te réveillait Taryn. Tu pourrais presque sentir l'odeur des draps fraîchement lavés, ou entendre les enfants courir dans la rue. L'école maternelle n'était qu'à quelques pas et tu avais souvent rêvé d'y amener ton bambin, le tenant fièrement par la main. Mais ce rêve, il avait été brisé par ton père, celui qui était contre ta relation avec Taryn. Un enfant n'était pas une priorité à ses yeux. Alors toi, tu as écouté...refoulant tes envies de paternité d'après lui injustifiées. A la place, tu as continué à t’entraîner pour achever ton but -ou plutôt le sien - et signer pour une des plus grandes équipes Américaines. Et quand tu y réfléchis vraiment, ça ne t'aurait pas rendu heureux. Tu aurais peu été à la maison. Tu n'avais pas envie de vivre la célébrité, tu ne voulais pas passer ton temps à faire des matchs loin de chez toi. Ce à quoi tu aspirais toi, c'était une vie tranquille dans ta maison de banlieue, avec Taryn et vos enfants.

Tu sursautes un peu en recevant l'oreiller. Et la vision de votre jolie maison commence à s'envoler. Tu te concentres, tu tentes de la garder aussi longtemps que possible dans ton esprit mais il est déjà trop tard. Tu es réveillé, et tu sais que vous êtes loin de chez vous, très loin. Il y a même des chances que vous n'y alliez plus jamais. Et ça, ça te brise le cœur même si tu refuses de l'avouer. Tu bouges un peu et tu te passe la main sur la tête.  « Colin, réveille-toi. J’crois qu’on est à Fernley. » Tu ouvres les yeux malgré la lumière qui te semble bien trop forte. Tu appuies un peu sur ton crane, pour calmer le mal qui commence à se faire ressentir. Fernley ? Tu as besoin de quelques secondes pour réaliser qu'il s'agit du camps que vous vouliez atteindre. Tu dois remonter quelques jours en arrière pour te remémorer Elliot. Le bébé que vous avez décidé de garder. Il était seul dans son berceau, pleurant pour de la nourriture ou un peu d'attention. Tu as tout de suite vu dans le regard de Taryn qu'elle voulait le garder. Tu savais que son instinct maternel venait de frapper et que même si tu avais refusé, elle l'aurait gardé. De toute façon, ton sourire à tout de suite fait affaire d'autorisation : vous alliez protéger de bébé, ce petit bout de vie qui vous donnait déjà l'espoir de meilleurs jours. Puis il y a eu l'attaque. Ces hommes qui ont tenté de s'en prendre à vos vies. Et plus rien. Ce matelas, cette chaleur et la voix de Taryn.

Tu tournes la tête vers ta femme en grimaçant. "Tu vas bien ...?" Tu regardes sa jambe et ne peut pas louper sa blessure. Tu serres un peu les poings, parce que la voir dans cet état te rends fou de rage. Taryn c'est ton trésors, ton astre, ta lumière. Tu sais que sans elle, tu ne serais plus vraiment toi. Tu souffles et remontes ton regard sur son ventre, scannant rapidement son corps pour vérifier qu'autrement, elle va bien. Tu vois Elliot qui ferme les yeux en serrant l'index de Taryn. Ça te fait retrouver ton sourire, il semble paisible contre elle. Tu as toujours su qu'elle ferait une bonne maman. Elle est aimante, passionnée, intelligente et altruiste. Tout ce qui te manque de ta propre maman. Et là, alors que tu n'as pas pensé à elle ou ta sœur depuis des années...tu te demandes où elles sont. Si elles sont encore vivantes ou si elles errent sans but comme les rôdeurs dehors.

"Tu crois qu'on est en sécurité ici...?" Tu te redresses sur tes coudes et la douleur de ton crâne semble s’accroître. Tu t'adosses contre le mur et prends ta tête entre tes mains. Ça te rappelle cette fois où un coéquipier t'avais lancé le ballon de basket en pleine tête, et que tu avais été totalement sonné pendant quelques minutes. "C'mon kid, get up!" C'est ce que ton père t'avais dit . Il ne supportait pas l’échec et sa plus grande phobie était que tu te blesses, comme il s'était blessé il y a 23 ans. Jour maudit pour sa carrière, sa vie. S'il avait su que c'est toute la population qui succomberait des années après, tu ne crois pas qu'il en aurait fait tout une affaire comme ça. "Faut vérifier qu'on est pas tombé chez des tarés.." T'es confus, tu tentes de ne pas trop le montrer. "On est là depuis quand ?"

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Taryn Abberline
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MessageSujet: Re: the kids aren't alright (coryn)   the kids aren't alright (coryn) EmptyMer 7 Déc - 3:39

the kids aren't alright
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Tu t’accroches au bébé sous tes doigts. Cette petite boule de chaleur, elle est ton point de repère pour le moment. Elle te ramène dans le moment présent, elle te rappelle ce qui est arrivé. Mais par dessus-tout, elle te confirme que vous vous en êtes tirer. Autant lui, Colin et toi. Que vous êtes arrivés tous les trois à destination et que maintenant, peut-être, vous allez enfin avoir un peu de chance. Tu ne sais pas si c’est encore possible, d’espérer quelque chose d’aussi grand que de la chance, qu’un peu de répit et des moments de bonheurs, mais tu as besoin d’y croire pendant un moment. T’as besoin de croire que si vous avez survécu à cette attaque, à ces humains sans bonté, c’était pour une raison toute précise. Et si le bébé parvient à te faire un peu de bien, tu sais que de parler à Colin serait encore mieux. T’as besoin d’entendre sa voix. Depuis que tu le connais, il a été une présence essentielle dans ta vie. Dans les beaux et dans les mauvais moments, il a toujours été présent pour te rassurer, pour te recentrer dans la réalité, pour te permettre d’avancer plus facilement à travers les différentes épreuves. Et tu avais besoin de ça, besoin de lui. Toute seule, tout devenait soudainement trop gros, trop suffocant. Tu ne savais plus par où commencer, soudainement tu en allais même jusqu’à oublier par où tu étais censée aller. Tu dépendais de lui, complètement, et si c’était rassurant dans un sens, tu savais aussi que c’était dangereux. Parce que ta survie serait compromise si quelque chose venait à arriver au jeune homme. Tu ne saurais pas comment survivre autrement. Mais tu ne voulais pas penser à ça. Tu ne voulais pas avoir à imaginer un monde sans lui alors que ce n’était pas le cas. Il était toujours là et tu allais le réveiller. Tu devais lui parler, faire sens de la situation. Tu le vois qui tourne la tête vers toi légèrement, sa tête encore enfouie dans son oreiller. Ses yeux sont petits, encore endormis. Ça semble difficile pour lui de les ouvrir, mais t’es tellement rassurée de croiser son regard qu’un sourire prend place sur tes lèvres malgré tout. « Tu vas bien..? » Tu hoches positivement la tête, mais tu vois son regard qui s’allume un peu plus, ses yeux qui t’analysent, et la panique qui s’empare légèrement de lui alors qu’il voit l’état de ta jambe. Mais ta jambe, c’est secondaire. Ce n’est qu’une petite chose parmi tant d’autres. Tu respires, le reste, it’s only bumps and bruises. « T’es vivant. Le p’tit aussi. Ça ne pourrait aller mieux. » Tu veux être positive. Tu veux être forte. Alors c’est ce que tu fais, même si tu ne peux pas bouger. Même si tu ne sais pas si vous avez encore toutes vos choses. T’as peur que les types qui vous ont attaqués soient partis avec le peu de possession que vous aviez encore. Mais tu n’oses pas lui demander de vérifier. T’aimes mieux vivre dans le déni, ne serait-ce qu’un peu plus longtemps.

« Tu crois qu’on est en sécurité ici..? » Tu hausses les épaules. Honnêtement, tu n’en sais pas grand-chose. Tu as été endormi tout le long que vous avez été ici, et Colin aussi à ce que tu en comprends. Mais tu baisses les yeux sur Elliot et tu réalises qu’il ne porte pas les mêmes choses que lorsque vous avez été attaqué. Tu réalises aussi qu’il sent le savon, une différente sorte de savon que celui que tu avais dans ton sac, donc il a été lavé. Probablement nourri aussi. Que des points positifs pour ce camp jusqu’à maintenant. « J’sais pas, je.. j’pense que oui. Ils se sont occupés d’Elliot alors qu’on dormait tous les deux. » Tu le regardes avec de l’inquiétude dans les yeux alors qu’il se prend les mains dans la tête. Tu aimerais faire quelque chose pour pouvoir aider avec sa douleur, mais t’es impuissante. Et ça, c’est terriblement difficile à accepter, particulièrement pour une ancienne étudiante en médecine. « Faut vérifier qu’on est pas tombé chez des tarés.. » Tu fais signe que oui de la tête, même si c’est loin d’être ta première priorité pour le moment. « Toi est-ce que ça va? Ta tête? T’as manger de sacrées coups.. » Tu ne sais pas s’il se rappelle de ce qui s’est passé. Même pour toi, c’est plutôt flou tout ce qui entoure l’attaque. Tu voudrais pouvoir t’asseoir sur le bord de ton lit toi aussi, pouvoir lui faire face, le regarder correctement, mais juste bouger ta jambe moindrement t’arrache un grognement de douleur, alors tu abandonnes le plan aussitôt. Tu continues de caresser le dos d’Elliot, toujours aussi calme et fidèle à ses habitudes. « On est là depuis quand? » Une autre question à laquelle tu ne connais pas la réponse exacte. Il est loin le temps où tu étais une première de classe. « J’en sais rien. Quelques heures. Une journée peut-être. » Tu passes ta main libre dans tes cheveux, dégageant ainsi quelques mèches qui tombaient dans ton visage. Tu voudrais que Colin soit proche. Tu voudrais pouvoir le toucher, pouvoir sentir ses lèvres sur les tiennes à nouveau. Être complètement rassurée. « Est-ce que tu peux te lever? » T’es peut-être égoïste, de lui demander ça si vite, d’à peine lui laisser le temps de se remettre complètement de ses émotions avant de faire tes demandes, mais tu n’arrives tout simplement pas à t’en empêcher. Après tout, il est le seul qui tient ton monde en place. Et là, ton monde, il est sur le point de s’écrouler.

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